PIÈCES À L'APPUI.

RÉCOLEMENT DU ll AOÛT 1698.

Chaque fois que le Greffe de l'Hôtel de Ville venait à changer de titulaire, il était de règle qu'un Inventaire des Titres et du Trésor de la Ville fût dressé avant l'entrée en fonctions du nouveau Greffier. Mais cette prescription d'ordre ne fut pas observée d'une manière suivie, et même parmi les recolements qui ont dû être exécutés il en est plusieurs qui ont disparu depuis longtemps. En 1735, le procureur Moriau (dont le Mémoire est rapporté plus loin) constate l'absence ou plutôt la non-existence de maints Inventaires dont l'exécution avait été requise à diverses dates pendant les deux siècles précédents. Ce qu'étaient ces volumes ou cahiers, dans quel esprit et avec quelle méthode ces états ont été conçus et dressés, on peut s'en rendre compte par les détails où entre Moriau sur ceux qu'il lui a été donné d'apprécier.

Parmi ceux-ci, il en est un, daté du 11 août 1698, qui vise spécialement la collection des Registres des Délibérations du Bureau, dont il relève la suite sans toutefois mentionner les diverses lacunes de l'ensemble. Dressé lors de l'entrée en charge de Jean-Baptiste Taitbout comme Greffier de la Ville, cet acte de récolement fut signé par le premier Échevin, remplissant les fonctions de commissaire, et par les Greffiers entrants et sortants. Le caractère particulier de ce «procès-verbal» est tel qu'il trouve sa place naturelle ici; nous le publions intégralement, ainsi qu'il se comporte au Registre H 1836, fol. 6r5 r° et suivants, avec le relevé du mobilier d'art, des joyaux et tentures, qui composaient, à cette époque, le Trésor de l'Hôtel de Ville.

Pour dresser procès verral des Registres, minutes et effets du Greffe dont le sieur Taitbout se chargera,

REÇU À LA PLACE DU S^r MlTANTIER.

Sur ce qui nous a esté remonstré par le Procureur du Roy et de la Ville, que maistre Jean Martin Mitantier, ayant vendu ses offices de Greffier et Concierge de l'Hotel de ladite Ville, et maistre Jean ■Baptiste Taitbout qui en a traitté en ayant, sur la demission dudit Mitantier, obtenu provisions du Roy et s'estant presenté au Bureau pour y estre incessamment par nous pourveu, il estimoit toujours à propos qu'il nous plust commettre l'un de nous Eschevins pour, en presence de luy, Procureur du Roy



	PIÈCES À L'APPUI.

	A RÉCOLEMENT DU ll AOÛT 1698. Chaque fois que le Greffe de l'Hôtel de Ville venait à changer de titulaire, il était de règle qu'un Inventaire des Titres et du Trésor de la Ville fût dressé avant l'entrée en fonctions du nouveau Greffier. Mais cette prescription d'ordre ne fut pas observée d'une manière suivie, et même parmi les recolements qui ont dû être exécutés il en est plusieurs qui ont disparu depuis longtemps. En 1735, le procureur Moriau (dont le Mémoire est rapporté plus loin) constate l'absence ou plutôt la non-existence de maints Inventaires dont l'exécution avait été requise à diverses dates pendant les deux siècles précédents. Ce qu'étaient ces volumes ou cahiers, dans quel esprit et avec quelle méthode ces états ont été conçus et dressés, on peut s'en rendre compte par les détails où entre Moriau sur ceux qu'il lui a été donné d'apprécier. Parmi ceux-ci, il en est un, daté du 11 août 1698, qui vise spécialement la collection des Registres des Délibérations du Bureau, dont il relève la suite sans toutefois mentionner les diverses lacunes de l'ensemble. Dressé lors de l'entrée en charge de Jean-Baptiste Taitbout comme Greffier de la Ville, cet acte de récolement fut signé par le premier Échevin, remplissant les fonctions de commissaire, et par les Greffiers entrants et sortants. Le caractère particulier de ce «procès-verbal» est tel qu'il trouve sa place naturelle ici; nous le publions intégralement, ainsi qu'il se comporte au Registre H 1836, fol. 6r5 r° et suivants, avec le relevé du mobilier d'art, des joyaux et tentures, qui composaient, à cette époque, le Trésor de l'Hôtel de Ville. Pour dresser procès verral des Registres, minutes et effets du Greffe dont le sieur Taitbout se chargera, REÇU À LA PLACE DU S^r MlTANTIER. Sur ce qui nous a esté remonstré par le Procureur du Roy et de la Ville, que maistre Jean Martin Mitantier, ayant vendu ses offices de Greffier et Concierge de l'Hotel de ladite Ville, et maistre Jean ■Baptiste Taitbout qui en a traitté en ayant, sur la demission dudit Mitantier, obtenu provisions du Roy et s'estant presenté au Bureau pour y estre incessamment par nous pourveu, il estimoit toujours à propos qu'il nous plust commettre l'un de nous Eschevins pour, en presence de luy, Procureur du Roy